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Être

exister plus intensément, renforcer son intériorité

vendredi 8 mars 2013

Être, c’est d’abord prendre le temps. Quoi de plus difficile quand on est coincé entre une activité professionnelle ou il faut être toujours plus performant, une vie privée qui se réduit souvent à peau de chagrin, une connexion internet avec le monde entier, quelques consoles de jeu, bref une multitude de distractions et une vie sociale ou l’on ne compare que ce que l’on fait ou ce que l’on a.

Alors on oublie d’être.

Et si l’on oublie d’être, on finit par perdre de vue tout ce qui est humain. On devient obscur à soi même, ou transparent aux autres, ce qui revient au même, question de point de vue. La notion d’obscurité à soi même me semble particulièrement importante : si on ne se comprend pas, si on ne comprend pas ses propres ressorts, si on se deconnecte de soi même, on est comme une marionnette, mue par un marionnettiste invisible, qu’on pourra appeler inconscient, instinct, passion, bêtise, convictions, hyperactivité au travail. Comme les ressorts sont invisibles, cela nécessite un effort que de sortir de cette obscurité pour les rendre visibles. Et cet effort, c’est de se reconnecter avec soi même.

Heureusement on trouve parfois le temps de faire une pause, à l’occasion d’une marche dans la nature, d’un temps d’attente forcée, d’un trajet, de jardinage, d’un cours de Yoga, voire d’une habitude religieuse [1]. Et si on n’en trouve pas le temps, il faut se le donner ! C’est quand même le meilleur remède à l’anxiété et au stress. Mais aussi le seul moyen de mieux être avec les autres.

Alors : une bonne résolution pour dès maintenant : prendre un peu plus de temps pour être... Une méthode : contempler

Les tempêtes

Les tempêtes, les crises, les difficultés, ne manquent pas dans la vie. On les traverse plus ou moins bien. Si l’on est comme une feuille de tissu mince, très mince, sans être intérieur solide, la tempête nous broie et nous emporte. Si l’être intérieur est renforcé, on est tour à tour le rocher sur lequel le vent n’a pas prise, le roseau qui plie mais ne rompt pas, et surtout celui/celle qui trouve des solutions parce qu’il est en prise directe avec le monde.

Et au final, s’arrêter 10 minutes pour méditer et souffler [2] peut faire gagner des heures dans une journée. Avec l’hyperactivité, les journées deviennent trop courtes, les problèmes deviennent insurmontables, les retards s’accumulent. Avec la reconnexion, tout devient possible, et surtout de dire non !

Pour aller plus loin

P.-S.

Cet article fait partie d’une série sur mon blog destinée à former une réflexion quotidienne qui constituera un dictionnaire pragmatique et inconstant du mieux vivre entre humains. Vous souhaitez les retrouver retravaillés sous forme de livre, il vient de paraître, rendez vous sur le site de l’éditeur.


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Notes

[1] temps de prière silencieuse aussi appelé temps d’oraison, ou autres formes de méditation

[2] pas pour regarder la télé, pour regarder rien !