EspéranceUn vice ou une vertu ? dimanche 6 mars 2011 Je n’ai jamais rien compris à l’espérance, ou alors elle n’est pas pour moi. Comment définir l’espérance ? Attendre quelque chose qui n’a pas de raison d’arriver ? Vouloir qu’une quelconque force (dieu, le destin, la providence, la bienveillance d’autrui) supplée à ce que je ne suis pas capable d’obtenir par moi même. Une vertu ?Élevée au rang de vertu dans le christianisme, l’espérance n’est pour moi qu’une façon de se déresponsabiliser au profit d’une force supérieure qui supplée à ma faiblesse. Pour moi, l’espérance est un renoncement à mon autonomie et avant tout un vice cruel qui consiste à préférer l’illusion à la responsabilité. Une illusion ?Reste à savoir si l’espérance pourrait ou non m’apporter quelque chose. Serais-je au fond du gouffre, et ça m’est tout de même arrivé quelques fois, que tenter d’espérer serait sans doute une façon de tenir. Et puis quoi ? La vie est partout même dans les gouffres et attendre autre chose est plus probablement une façon de refuser le sens de l’épreuve que je traverserais et de renoncer à y apprendre quelque chose d’utile. P.-S.Cet article fait partie d’une série sur mon blog destinée à former en 2011 une réflexion quotidienne qui constituera un dictionnaire pragmatique et inconstant du mieux vivre entre humains. |
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