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Les ruines de la tyrannie (2e partie)

début du scénario introduit précédemment

mercredi 14 novembre 2007

Dans l’introduction, nous découvriions les tristes motivations d’Ouldric le tyran. [1] Dans cet épisode, un voyage que l’on peut présumer désastreux (à moins d’être totalement ignorant de l’univers de Dying Earth), se révélera catastrophique...

Episode 1 : la caravane

La caravane devant emporter les héros pour 100 terces par personne a monté ses prix à 120 terces parce qu’il a fallu embaucher des gardes supplémentaires en raison d’une augmentation récentes des attaques de caravanes par les Schnoufs bruisseurs. Bien évidemment les personnages ne découvriront ce fait qu’au moment du départ.

  • Omar le graisseux, maître mécanicien et maître caravanier est un personnage avare et calculateur. Son front dégarni se plisse facilement, signe d’une incompréhension montante qu’il lui sera difficile de surmonter simplement pour rendre service.
    Persuasion 10 (direct), rebuffade 14 (obtus) et 8 (vétilleux), Conduite 10, Etiquette 4, Evaluation 6, Intendance 4, Perception 6, Sang-Froid 4
    Citation : « Je sais bien que nous avions convenu d’un prix de 100 terces et ce sont uniquement les rumeurs préoccupantes sur la présence de Shnoufs bruisseurs qui m’amènent à relever le prix du voyage. Je comprends votre embarras et je suis prêt à vous rembourser le tiers du prix du voyage si vous renoncez à partir avec nous. Auquel cas, je ne pourrai vous restituer vos possessions qui sont déjà emballées sur les chariots. »

Il faudra négocier avec lui et probablement finir par prendre une charge peu ragoûtante afin de pouvoir voyager au tarif précédemment indiqué : latrines de la Dame Obsconde ou du Seigneur Dajinte, ramassage des bouses des créatures de bat pour leur recyclage en briques à cuire, décrottage des roues, entretien des fourneaux à l’odeur pestilentielle afin d’être admis dans la caravane au prix initial.
Pour ce prix, les personnages voyagent sur des chariots sans confort, aux roues mal ajustées, dont l’auvent déchirée protège aussi peu du soleil que du vent et aux grincements incessants, tandis que les chariots de tête sont capitonnés, rembourrés, dotés de suspensions de qualité et surtout patrouillés en permanence par des gardes armés de la célèbre fourche à Schnoufs si utile dans cette région infestée de Schnoufs bruisseurs.
Les gardes se préoccupent assez peu de patrouiller l’arrière de la caravane. Pour tout dire, ils ont même convenu d’une stratégie bien particulière face aux Schnoufs : sacrifier les passagers de l’arrière de la caravane pour gagner leur passage sans combattre. Des personnages observateurs ne manqueront pas de remarquer le désintérêt des gardes pour l’arrière de la caravane, hormis quelques regards narquois et volontiers calculateurs.
Savez vous que le meilleur moyen de se défendre contre les Schnoufs bruisseurs, c’est de s’enduire les oreilles d’huile de rhubarbe espinglette faute de quoi on se trouve les nerfs paralysés lorsque ces créatures font bruire leur organe schnoufeur ? Savez vous également que les Schnoufs bruisseurs sont attirés par l’odeur de la serpasfogne (une herbe des bords de la rivière Scamander) macérée dans le vin ? Si vous le saviez, vous auriez une chance de les attirer sur l’autre partie de la caravane, sinon je ne vends pas cher de votre peau.
Inutile de donner plus de détails sur les Schnoufs bruisseurs : ils attaqueront en tels nombre qu’il est vain de leur résister. Les gardes comptent sur leur huile de rhubarbe pour résister au bruissement des Schnoufs, puis sur leurs longues fourches pour pousser les Schnoufs vers l’arrière de la caravane où les passagers, paralysés, ne pourront se défendre.

  • Autres passagers : Deux disciples de Charmouf font partie de la caravane : Dame Obsconde et Seigneur Dajinte sont confortablement installés dans les chariots capitonnés tandis que des chariots de victuailles les accompagnent. Il s’extasient : savez vous qu’on a retrouvé les restes de Charmouf le lumineux ? Un célèbre sage qui croupit il y a bien longtemps dans les geôles d’Ouldric le tyran parce qu’il ne respectait pas les jours de jeune uldriciens. Les disciples de Charmouf ont propagé sa doctrine à travers les âges : le seul plaisir de la vie, c’est de remplir son estomac. Il est peu probable qu’Ouldric apprécie leurs sermons sur la goinfrerie quant aux autres personnages, il leur faudra résister à la goinfrerie ou à l’avarice pour refuser une invitation à un repas gargantuesque.

Cette secte attire de plus en plus d’adeptes et c’est elle qui a racheté les ruines qu’Ouldric convoite. Cet épisode cocasse est l’occasion pour les joueurs d’apprendre une des difficultés qui les attendent : affronter les disciples du pire ennemi d’Ouldric le tyran. C’est aussi la confirmation que les ruines de Crauf Craug doivent correspondrent à l’ancien château d’Ouldric.

Une attaque de Schnouf bruisseurs :

au fil des jours, on voit apparaître sur les collines voisines le profil d’un Schnouf puis de deux, puis de dix. Quand ceux ci attaquent la caravane, c’est une véritable horde de ces sortes de sauterelles carnassières de la taille d’un chameau qui se met à bruire. Ceux qui ne se sont pas enduit les oreilles d’huile seront paralysés à moins de réussir un jet de sang-froid avec un malus de 1.
Le scénario le plus réjouissant est que les personnages apprendront l’existence d’huile de rhubarbe espinglette et voleront celle des gardes qu’ils remplaceront par de l’huile normale. Ils pourront ainsi s’enfuir (pour peu qu’ils manient les attelages) lors de l’attaque des Schnoufs tandis que les gardes et les riches passagers se feront dévorer : les Schnoufs, tout à leur festin, ne les poursuivront pas.

à suivre


Statistiques

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Notes

[1] Enfin, tristes... il est probable que le fait de devenir riche comme Crésus n’est pas une perspective triste pour tout le monde mais pour nous autres érudits de l’université d’Azenomei, nous n’avons que mépris pour l’argent facilement gagné... par d’autres