Les guerres de religion en France:

Après la propagation de la réforme dans toute l'Europe, les princes réalisent qu'ils ont besoin d'une unité de foi pour maintenir la cohésion de leur état. La conquête de cette unité et la non acceptation de la différence vont être un enjeu essentiel des guerres de religion. (A développer)

Nous traiterons des guerres de religion en France dans un premier temps. Mais il sera intéressant de les analyser dans d'autres pays comme l'Allemagne dans un second temps.

Les débuts du protestantisme en France sous François Ier (1515)sont marqués par la bienveillance. Le Roi, la cour et l'épiscopat voient d'un bon oeil les idées humanistes sur un christianisme purifié. Le parlement de Paris, par contre, y est hostile et multiplie les procès notamment pour interdire les traductions de la bible.

François Ier va changer d'avis pour deux raisons :

Certains nobles catholiques soutenus par la royauté espagnole vont contraindre par force ou par ruse les derniers des Valois à adopter une politique répressive vis à vis des protestants et même les abominables massacres de la Saint Barthélemy (24 août 1572). La Ligue catholique officiellement fondée en 1576 par certains nobles pour contester les avantages accordés par Henri III aux protestants. Leur but avoué est de défendre la foi catholique contre les hérésies et inavoué de de renverser le Roi. En 1584, le duc Henri de Guise, avec le soutien de l'Espagne, impose au roi Henri III une politique répressive et nie les droits à la succession du futur Henri IV. La période 1562-1598 va donc être marquée par des conflits armés entre les deux camps (avec recrutement de mercenaires), entrecoupés d'édits de pacification.

C'est Henri IV qui rétablira la paix civile avec l'Édit de Nantes...

Les conflits (1562-1598)

La Saint Barthélemy (24 août 1572)

Le mariage d'Henri de Navarre (futur Henri IV), chef du parti protestant, avec Marguerite de Valois, soeur du roi, doit cimenter la paix. Le roi Charles IX est un des derniers Valois (il reste encore le futur Henri III) et selon la loi salique, c'est la branche cousine d'Henri de Navarre qui succédera s'il ne naît pas d'héritier, or Henri de Navarre est protestant, ce qui ne peut qu'échauffer les esprits des ultra-catholiques. Coligny (chef protestant) est victime d'un attentat manqué (commandité par la reine-mère?). Le roi veut mener une enquête : les commanditaires de l'attentat, pour se disculper, convainquent le roi d'une conjuration protestante. Suite à quoi, il ordonne le massacre de la Saint-Barthélemy, début d'une succession d'égorgements dans les deux camps qui durera jusqu'en juillet 73. Coligny est une des premières victimes. Henri de Navarre est épargné à condition qu'il abjure le protestantisme. Dans le centre-ouest et le midi, les affrontements auront des allures de guerre civile, dans les autres régions, il y aura une émigration massive des protestants.

l'édit de Nantesl'Édit de Nantes (illustration ci-contre).

Promulgué en 1598, l'édit de Nantes est l'aboutissement de longues négociations d'Henri IV entre les exigences (évidemment légitimes) des protestants et l'opposition des ligueurs auxquels il doit faire des concessions.

Les parlements vont résister un à deux ans avant d'enregistrer toutes ces clauses (et même jusqu'en 1609 à Rouen).

la suite des conflits

Les dragonnades (Louis XIV) : les protestants sont contraints de loger la troupe (on imagine la pression!) : beaucoup émigrent ou se convertissent, le roi se félicite du retour de son peuple au catholicisme et promulgue la révocation de l'édit de Nantes (1685)

01/07/01retour index