Histoire récente de la morale conjugale de l'Eglise
catholique
Le point central de l'enseignement de l'Église de Vatican II sur la
morale conjugale est l'encyclique Humanae Vitae, publiée par
Paul VI en 1968. Central, elle l'est à
deux titres, 1/ parce qu'elle fonde tout l'enseignement actuel de l'Église
(au regard des situations nouvelles qui se présentent), 2/ parce
qu'elle a été mal acceptée et mal comprise et qu'elle
est comme la pierre d'achoppement de l'Église actuelle.
Humanae Vitae s'articule autour de quelques idées simples
:
- L'amour conjugal doit être authentique, c'est à dire que
les époux doivent y engager toute leur humanité (sens, affectivité,
engagement des libertés, fidélité, communication,
enrichissement de l'un par l'autre).
- La paternité (et maternité) doit être responsable,
c'est à dire impliquer une maîtrise et une connaissance de
soi dans la régulation des naissances. La question de la fécondité
ne doit pas être évacuée mais pensée en fonction
des possibilités du couple.
- le langage sexuel ne doit pas être formellement dissocié
de la fécondité (résultant du principe précédent)
aussi l'Église propose-t-elle (contre toute attente) une méthode
de régulation naturelle des naissances au lieu de la contraception
couramment pratiquée (la pilule).
Il nous faut maintenant examiner quels moyens l'Église propose pour
réaliser ce qu'elle demande et quels problèmes cela pose dans
la société moderne :
- Un enseignement assez riche et műri. Par exemple l'enseignement du CLER en
France.
- Les préparations au mariage
- Le conseil conjugal
- Un enseignement sur les méthodes dites naturelles de régulation des
naissances (par continence lors des périodes fécondes) : méthode Billings.
Ceci afin de ne pas séparer la sexualité de la fécondité, mais au
contraire de la rythmer autour de la fécondité.
15/5/03