Le concile de Vatican I

20ème concile oecuménique (1869-1870) proposé par le pape Pie IX. Demeuré inachevé en raison de la guerre de 1870, le concile Vatican I traite de la primauté de juridiction et et l'infaillibilité du pape, probablement sans avoir eu le temps d'équilibrer cette perspective avec d'autres aspects ecclésiaux (comme la collégialité épiscopale) qui seront traités à Vatican II. Le concile s'est aussi préoccupé de lutter contre le panthéisme, le fidéisme et le matérialisme, de la distinction infinie entre Dieu et le monde, de la liberté de l'acte créateur, de la nature de la foi et de sa relation à la raison naturelle.

Ce surcroît de primauté papale fut mal accepté et conduisit notamment au schisme des Vieux Catholiques (en Suisse et en Autriche) qui rejoignirent l'église janséniste d'Utrecht. Ce fut aussi le prétexte de mesure anti-cléricales dans de nombreux pays. Les Vieux Catholiques viennent d'ordonner leur première femme prêtre en Suisse (février 2000).


Qu'est ce que l'infaillibilité du pape?

Contrairement à ce que l'on croit, le pape n'est pas déclaré infaillible dans ses moindres propos ni dans son comportement, mais il peut lors de certaines déclarations ("ex cathedra") solennelles (fort rares) en employant une certaine formulation faire appel à cette infaillibilité. Cette infaillibilité est aussi limitée aux domaines de la foi et des mœurs (cela exclut notamment la politique). L'infaillibilité servira notamment pour la définition du dogme de l'assomption en 1950. Jean Paul II se sert aussi de l'infaillibilité pour affirmer dans l'encyclique l'évangile de la vie que l'avortement et l'euthanasie sont des péchés graves et inadmissibles. De façon générale, le magistère de l'Église est infaillible lorsqu'il propose une doctrine de foi. Par contre, s'il change la liturgie par exemple, il ne prétend pas être infaillible.


Foi et raison au Concile Vatican I :

"Au premier Concile du Vatican, les Pères avaient souligné le caractère surnaturel de la révélation de Dieu. La critique rationaliste, qui s'attaquait alors à la foi en partant de thèses erronées et répandues, portait sur la négation de toute connaissance qui ne serait le fruit des capacités naturelles de la raison. Ce fait a obligé le Concile à réaffirmer avec force que, outre la connaissance propre de la raison humaine, capable par nature d'arriver jusqu'au créateur, il existe une connaissance qui est propre à la foi." Ainsi résume Jean Paul II dans son encyclique foi et raison (1998).


dernière mise à jour : 12/04/01