Renard Web

Marcher dans la nuit

mercredi 12 septembre 2007

Beaucoup de bruit médiatique ces derniers temps autour de la nuit de Soeur Théresa de Calcutta On apprend dans ses lettres qu’elle a perdu la foi sur la fin [1].

Pourquoi serait-on obligé de marcher toujours dans la lumière, en ayant la "foi" ? Que ce soit la foi en soi, la foi en Dieu, ou la foi en ses idées, en son parti, en ses amis, en ses amours, en son talent ? C’est facile d’avoir la foi, c’est comme ça que commencent toutes les histoires d’amour (en religion, en amour, en professionnel, en art). C’est plus difficile de la garder dans la durée quand les soucis du quotidien érodent nos convictions, notre regard, nos motivations.

Je crois qu’il est donné (ou demandé) à chacun de continuer son chemin parfois dans la lumière, c’est à dire éclairé par ses convictions, parfois dans la nuit, c’est à dire, doutant de ses convictions mais éclairé de son courage. C’est le cas dans beaucoup de couples : si on sépare au moindre passage difficile, on ne va pas loin. Si on continue même aux moments où on a perdu la foi, on peut faire une route plus longue [2] .

Notre société n’aime pas la nuit de la foi, elle préfère les antidépresseurs.

J’ai du souvent marcher dans la nuit. Et c’est là que j’ai grandi le plus au coeur de moi même dans cette partie la plus intime et la plus solide de mon être. Grandi en humanité. Chaque nuit est l’occasion de me prouver à moi même que je n’ai pas peur du noir parce que la lumière est à l’intérieur de moi.


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Notes

[1] Beaucoup d’ignorance autour, puisque c’est un passage obligé et reconnu de toutes les vies, et en particulier des vies de "Saints".

[2] oui, j’entends ceux au fond de la classe qui disent que ça ne vaut pas forcément mieux