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Culpabilité ou repentir ?

Le regret qui libère ou qui enferme

vendredi 25 mars 2016

C’est lors d’une discussion avec un lecteur de mon livre « vivre mieux » que la question de la culpabilité a surgi. Ce lecteur ressentait une certaine culpabilité par rapport à un événement traumatisant, et tentait de se reconstruire mais se sentait enfermé par cette culpabilité. Je me suis alors demandé ce qui pourrait lui permettre de considérer différemment sa situation.

Coupable et condamné

Il me semble assez clair que la culpabilité enferme, d’ailleurs notre système judiciaire lui-même enferme en prison les coupables de crimes graves. Quant à nous, il nous arrive d’être enfermés par la culpabilité d’erreurs passées, une forme de regret qui nous paralyse, et nous met comme une sorte d’interdit de tenter notre chance à nouveau, là où nous avons misérablement échoué.

Repenti et délivré

Et pourtant, le regret devrait être une force de changement, le regret devrait peu à peu se transformer en un désir de refaire en bien ce qui a été mal fait, contrefait, trahi ou déformé. Ce regret qui ronge, c’est la culpabilité, ce regret qui pousse à changer vers le bien, c’est le repentir. Il nous faut donc passer de la culpabilité au repentir. Le repenti bénéficie de l’indulgence de la justice, ou même se voit offrir une deuxième vie s’il a contribué à la justice. Nous repentir, c’est nous accorder une deuxième chance, une opportunité de changer, de grandir, de mûrir, de nous métamorphoser. Le repentir est positif, il est bienveillant car il nous accorde le droit de recommencer comme neuf, lavé, transfiguré.

Devenir meilleurs

Bien sûr que nous pouvons changer et devenir meilleurs !! Bien sûr que les événements de la vie sont une leçon. Bien sûr que nous ne pouvons pas avoir un parcours absolument sans faute dans notre vie affective, notre vie professionnelle, nos amitiés, l’éducation que nous donnons ou recevons. Ce qui nous appartient, c’est de relever la tête et de saisir les opportunités qui nous sont données, de nous délivrer des entraves de la culpabilité. C’est difficile de vaincre la culpabilité, c’est déjà plus facile de transformer la culpabilité en repentir : le même regret prend un sens différent, la porte fermée devient une porte ouverte. C’est la même porte, mais c’est un début plutôt qu’une fin.

Repentons nous, mes frères, il est encore temps de vivre, de vivre mieux, de vivre heureux.

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