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dans la vallée

du fond de l’abîme, la moindre lueur est un soleil

jeudi 18 décembre 2008

Un jour, j’avais rêvé
de la vallée des morts,
Ce lieu marmoréen,
où tout meurt et s’endort.

Et de ce lieu béni
Ou suppurent le fiel et le désir,
C’était pour moi un hâvre,
Mon espoir d’échapper à cette triste vie.

Oui, j’avais du sépulchre,
De cet ami fidèle
Le désir et la soif
Comme pour une amante.

Car c’est dans un tombeau plus sombre,
Qu’on rêve de pénombre,
Oui, c’est au fond de l’abîme,
Qu’un crépuscule semble comme une grande lueur.


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