Histoire du culte des icônes

Les premières icônes

L'art byzantin se signale dès le départ par un très grand attachement à la tradition grecque et à son adaptation selon des normes chrétiennes, c'est à dire principalement une adaptation de l'idéal de beauté plastique antique vers un idéal de beauté spirituelle et de luminosité intérieure, de recherche de la signification profonde et invisible. C'est à Constantinople que tout se décide les goûts et les idées nouvelles.

Les plus anciennes icônes conservées datent du VIème siècle : Saint Pierre, le Christ pantocrator (qui deviendra un modèle), et la Vierge en majesté. La figure du Christ exprime la contemplation silencieuse et la paix intérieure.

Cette période riche sera immédiatement suivie par la crise iconoclaste.

La crise iconoclaste (querelle des images, 726-843)

L'ancien testament exige de ne pas faire d'images de Dieu. Mais pour les chrétiens, Dieu a montré son visage en Jésus-Christ. En orient, on a une dévotion très grande pour les icônes, au point de susciter une controverse théologique sur la justesse de cette dévotion.

icône biélorusseMalgré les prises de positions favorables de St Jean Damascène, qui les voit comme des signes visibles de la sanctification de la matière rendue possible par l'incarnation, deux empereurs (en Orient, le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel sont aux mains d'un seul homme) byzantins Léon III (717-741) et Constantin V (741-775) vont interdire le culte des images et des reliques allant jusqu'à la destruction des icônes et la persécution des partisans. Iconoclaste signifie briseur d'images. Constantin V fait confirmer cette condamnation par un concile, contre l'avis du pape. C'est encore une occasion de désaccord entre l'Église d'occident et d'orient.

A sa mort, l'impératrice Irène rétablit le culte des icônes et un second concile (Nicée 787) condamne l'iconoclasme comme une hérésie!

Avec Léon V (813-820) et Théophile (829-842), l'hostilité reprend pendant trente ans, avec moins de violence. Le jeune empereur Michel III restaure définitivement le culte des images sous l'influence de sa mère Théodora.

Les canons artistiques, la période macédonienne (867-1056)

Désormais codifiée par des principes théologiques stricts, l'art byzantin des icônes va connaître trois siècles d'apogée. (Les canons artistiques s'appliqueront aussi à l'architecture).

Ci dessous quelques types très classiques où chaque forme, chaque couleur a un sens théologique bien précis :

3 types majeurs d'icônes du Christ

 le Christ Acheiropoietos (qui n'est pas fait de main d'homme)

ici une image que la tradition assume marquée sur le linge de Véronique

 

Le Christ pantocrator (tout puissant)

 

Le Sauveur en majesté entouré par les puissances

 3 types majeurs d'icônes de Marie

 

La Vierge Eleoussa (de tendresse)

 

La Vierge Hodigithia (qui montre le chemin)

 

La Vierge orante ou Vierge du Signe

La période des Commènes (1059-1204)

Le XIIIème siècle

La renaissance des paléologues (début XIVème)

L'essor de l'hésychasme (fin XIVème)

L'icône post-byzantine

L'icône russe

L'icône contemporaine

10/8/2000 retour index